Benjamin Mousnier-Lompré
Ashoka Fellow depuis 2017   |   France

Benjamin Mousnier-Lompré

ipso santé
Benjamin oriente l'investissement médical vers une approche plus préventive en créant un nouveau modèle de soins primaires qui modifie complètement la façon dont les médecins généralistes…
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IDEE

 En France, les efforts au sein du système de santé ont longtemps été orientés vers le domaine hospitalier, aux dépens des soins primaires et de la prévention. En résulte un système de soins de proximité qui n’a pas pu se moderniser, perd en attractivité pour les médecins et en accessibilité pour les patients. Pour remettre la relation entre le médecin et le patient au cœur du système et éviter un système à deux vitesses, Benjamin s’entoure de médecins, d’ingénieurs et d’experts en organisation, pour développer un nouveau mode d’organisation de la médecine de proximité, centré sur l’interdisciplinarité, l’apprentissage entre pairs, l’utilisation des nouvelles technologies et l’écoute du patient. Au sein d’un cabinet médical pilote, lancé dans Paris, il souhaite prouver qu’une médecine basée sur des techniques d’organisation différentes, liées à une approche plus empathique et collaborative, s’avère moins coûteuse, plus accessible et de meilleure qualité.


IMPACT

Créé en 2015, le premier cabinet Ipso regroupe une trentaine de professionnels de santé, effectuant plus de 4 000 consultations par mois. 99% des patients interrogés se disent prêts à recommander Ipso. Le cabinet reçoit depuis son ouverture plus de 100 candidatures de professionnels de santé par an. Selon des premières évaluations de l’Assurance Maladie, la prise en charge chez Ipso coûte réellement moins cher que la moyenne pour le système de santé, en termes de coût total d’actes médicaux et de prescriptions. Un deuxième cabinet ouvre en 2018.


QUI EST-IL ? 

Inspiré par son environnement familial, Benjamin s’est intéressé à l’évolution du système de santé et à ses conséquences pour les patients. Diplômé d’HEC, il décide, après avoir travaillé dans un cabinet de conseil, de co-fonder un collectif d’innovation pluridisciplinaire dans le domaine médical, afin de casser les silos et d’insuffler une pratique de la médecine plus collaborative, plus accessible et plus respectueuse.

This description of Benjamin Mousnier-Lompré's work was prepared when Benjamin Mousnier-Lompré was elected to the Ashoka Fellowship in 2017.

Introduction

Benjamin oriente l'investissement médical vers une approche plus préventive en créant un nouveau modèle de soins primaires qui modifie complètement la façon dont les médecins généralistes exercent et sont organisés en France. En mobilisant une équipe pluridisciplinaire de médecins, d'ingénieurs et d'experts en organisation, il parvient à relever à la fois les défis de la qualité, de l'accessibilité et de la rentabilité de la pratique des soins primaires.

L'idée nouvelle

Avec un nouveau modèle de réseau de soins primaires dense, qualitatif et accessible, Benjamin renverse la tendance « hospitalo-centrée » pour donner à la prévention une plus grande place dans le système de soins de santé. Pour éviter une médecine à deux vitesses, il oriente l'investissement médical vers une approche beaucoup plus préventive, empathique, collaborative et rentable qui garantit à chaque citoyen l'accès à des soins primaires de qualité et contribue à éviter les hospitalisations coûteuses.

Benjamin crée un nouveau cadre dans lequel les médecins généralistes peuvent travailler en équipe et apprendre ensemble. Rompant avec l'approche fermée, individualiste et paternaliste qui régit actuellement le secteur des soins primaires en France, Benjamin oriente la pratique des médecins généralistes vers la collaboration entre pairs ainsi qu'avec d'autres professions (ingénieurs, spécialistes de l'organisation), d'autres organisations et réseaux (ONG, réseau d'infirmières, ...), et avec le patient. Aider les médecins généralistes à opérer ce changement de mentalité et d'attitude vers la collaboration est en effet une condition nécessaire pour repenser complètement l'organisation du secteur des soins de santé primaires. Cela permet de relever le défi de l'accessibilité aux soins primaires pour différentes communautés : par exemple, le modèle de Benjamin facilite le co-développement et la mise en œuvre d'un projet de télémédecine impliquant à la fois des infirmières et des médecins généralistes pour atteindre les personnes à mobilité réduite, ainsi que la collaboration entre les médecins généralistes et les travailleurs sociaux des ONG pour repenser les protocoles de soins pour les migrants arrivant dans le pays.

Grâce à un premier centre pilote de soins de santé primaires qui assure 3 000 consultations par mois, il démontre clairement la valeur de son approche pour les patients, les praticiens et, à un niveau macro, pour le système national de soins de santé. Cela donne à l'organisation de Benjamin, Ipso Santé, la crédibilité nécessaire pour modifier les priorités d'investissement dans la recherche et mener des études qui contribueront à l'amélioration des soins primaires. Pour provoquer un changement de mentalité durable, Benjamin agit également sur l'enseignement : il fait des médecins de son équipe des ambassadeurs d'Ipso Santé qui insufflent sa nouvelle approche des soins de santé primaires en enseignant dans les universités de médecine. Avec cette preuve de concept rigoureusement documentée, Benjamin aspire également à équiper d'autres entrepreneurs pour créer davantage de cabinets médicaux de ce type, et à influencer d'autres centres médicaux pour qu'ils fassent évoluer leurs pratiques. De plus, Benjamin endosse un rôle de plaidoyer en partageant sa vision et ses résultats avec les institutions publiques, y compris les autorités sanitaires, qui ont déjà identifié Ipso Santé comme une innovation de rupture.

Le problème

Le système de santé français est soumis à une pression démographique et économique croissante qui dégrade l'accès aux soins et favorise un système médical à deux vitesses.

En raison d'une culture « hospitalo-centrée » bien ancrée, la primauté a été donnée à la technique médicale au détriment de la prévention et de l'accessibilité. Ainsi, pendant des années, l'accent n'a pas été mis sur le renforcement des soins primaires, alors que, comme l'ont souligné l'OMS et l'OCDE, il s'agit d'un élément essentiel pour améliorer l'efficacité des systèmes de santé occidentaux. Une étude américaine a montré un surcoût de 56% des dépenses globales de santé pour les patients qui ne sont pas suivis régulièrement par un médecin généraliste par rapport à un patient qui a accès à un suivi régulier. La priorité donnée à la technique médicale et à l'hôpital se répercute également sur la recherche scientifique : la recherche scientifique sur la médecine de premier recours est quasi inexistante alors que ce type de soins représente la majorité des actes médicaux, ce qui rend difficile l'amélioration des pratiques en matière de soins de premier recours.

En France, le secteur des soins primaires est principalement géré par des médecins généralistes indépendants, isolés et sous-équipés. Il souffre d'un réel manque de structuration et d'efficacité. En outre, sa modernisation technologique est particulièrement lente ; par exemple, seuls 2% des médecins généralistes proposent des rendez-vous en ligne, et presque aucun ne propose au patient d'accéder à son dossier médical en ligne. En conséquence, le secteur des soins primaires manque d'attractivité pour les professionnels de la santé. S'ajoutant à un numerus clausus restrictif, le secteur des soins primaires connaît un manque crucial de médecins généralistes : le développement des « déserts médicaux », qui a d'abord concerné les zones rurales, menace désormais les villes. Ainsi, Paris a perdu 28 % de ses médecins généralistes au cours des sept dernières années et s'attend à un déficit d'un millier de médecins dans les cinq prochaines années. Parallèlement, les dépenses de santé ne cessent d'augmenter en raison du vieillissement de la population, de l'augmentation des maladies chroniques et des progrès techniques. Cet état de fait fait de plus en plus de l'accès aux soins primaires pour tous un enjeu sociétal majeur.

En outre, alors que les connaissances médicales se développent et évoluent plus rapidement qu'auparavant, la culture médicale des soins primaires n'a guère changé. Alors qu'ils représentent des opportunités d'adaptation, la collaboration entre professionnels de santé ainsi que le développement professionnel continu des médecins ne sont pas facilités dans le secteur actuel des soins primaires. De plus, il existe en France une approche paternaliste profondément ancrée, parfois dénuée d'empathie, à l'égard du patient dont les antécédents et les volontés sont trop souvent ignorés par les professionnels de la santé ; dans un contexte où les patients ont de plus en plus accès à des sources d'informations médicales en ligne, des études montrent une frustration croissante de la part des patients concernant leur relation avec les praticiens.

Toutefois, il existe des possibilités de changement. Les nouvelles technologies ouvrent de nouvelles possibilités pour favoriser les collaborations et remettre en question les pratiques de soins. Par ailleurs, la réorganisation et la modernisation des systèmes de santé sont aujourd'hui identifiées comme une priorité par la France et l'Europe ; le programme de recherche européen « Horizon 2020 » investit par exemple 7 milliards d'euros à cet effet. Un réseau de soins primaires dense, accessible, coordonné et orienté vers la prévention permet en effet de réduire significativement les coûts globaux de santé, en diminuant le nombre d'hospitalisations en urgence et d'examens complémentaires coûteux. Le défi est maintenant de trouver les « how-tos » pertinents pour remodeler le secteur des soins de santé primaires.

La stratégie

Considérant l'aspect multifactoriel de la crise du secteur des soins primaires, Benjamin a ingénieusement réuni plusieurs profils pour repenser le système : médecins généralistes, ingénieurs et spécialistes de l'organisation. Il a conçu un système de soins primaires centré sur le patient, dont la pierre angulaire est un nouveau type de centre de soins primaires. En 2015, Benjamin a ouvert un premier centre pilote de soins de santé primaires avec un double objectif. Premièrement, prouver que son modèle sert au mieux le patient en termes de qualité et d'accessibilité, tout en étant attractif pour les médecins généralistes et rentable pour le système de santé. Deuxièmement, ce centre pilote a été conçu pour s'étendre : il sert de plateforme pour expérimenter des méthodes de travail collaboratives avec d'autres groupes médicaux, et pour incuber des médecins qui reproduiront les centres ailleurs.

Benjamin a décidé de s'installer dans une zone urbaine, afin de tester son modèle sur un large éventail de publics ; il a stratégiquement choisi Paris pour deux raisons : premièrement, Paris a cruellement besoin de plus de médecins généralistes ; deuxièmement, le fait d'être situé dans la capitale permet à Ipso Santé de se connecter à un écosystème riche pour collaborer et tester de nouvelles solutions tout en bénéficiant de la meilleure visibilité.

Ce centre de soins pilote, qui regroupe 10 médecins généralistes permanents, repose sur quatre piliers fondamentaux. Tout d'abord, une approche respectueuse et empathique du patient fait partie des principes fondamentaux. Cela implique de remplacer l'approche paternaliste traditionnelle par une approche plus horizontale dans laquelle les médecins sont formés à écouter activement le patient, à ne pas le juger et à expliquer clairement chaque acte médical qu'ils pratiquent ; cela implique également de laisser le patient être plus actif en ce qui concerne ses soins en respectant ses choix qui devraient toujours prévaloir. Deuxièmement, il existe un fonctionnement collaboratif sans précédent qui sert à la fois à donner les meilleures recommandations aux patients, grâce à l'intelligence collective, et à permettre aux médecins généralistes de se développer continuellement en tant que professionnels : les outils concrets pour atteindre cette dynamique collaborative sont un système de retour d'information entre pairs, un système de « compagnonnage » pour apprendre en voyant puis en faisant, des réunions collectives hebdomadaires pour discuter de cas spécifiques et des questionnaires de satisfaction remplis par les patients après chaque consultation. Troisièmement, il s'appuie sur la recherche et le développement de nouvelles technologies pour permettre aux praticiens de se concentrer pleinement sur le patient. L'utilisation efficace et collaborative des nouvelles technologies permet en effet de réduire considérablement les charges administratives qui représentent généralement un tiers du temps de travail d'un médecin généraliste « traditionnel ». Enfin, le centre de soins de santé favorise l'innovation et la recherche médicale dans le domaine des soins primaires : il est ouvert aux entrepreneurs médicaux qui travaillent à l'amélioration du système de soins de santé, ainsi qu'aux chercheurs.

Ce premier centre est une preuve de concept réussie : il a accueilli plus de 800 patients au cours de la première année et 99 % d'entre eux recommanderaient Ipso Santé. Le centre est également attractif pour les médecins, avec 200 candidatures reçues en quelques mois, ce qui est remarquable dans un contexte où de moins en moins de médecins choisissaient de s'installer à Paris et en France. De plus, les indicateurs de qualité et d'efficacité du centre sont supérieurs aux standards du secteur : les premières estimations montrent que les patients d'Ipso Santé coûtent 44% de moins aux caisses d'assurance maladie que la moyenne francilienne en termes d'actes et de prescriptions de médicaments[1]. Sur le plan économique, le centre a déjà atteint l'équilibre budgétaire sur la partie exploitation alors que 80% des centres médicaux situés en région parisienne affichent un déficit chronique.

Benjamin envisage de répliquer son premier centre pilote pour (1) atteindre la taille critique nécessaire pour devenir un acteur clé du secteur des soins primaires, acquérant ainsi un grand pouvoir d'influence (2) expérimenter un nouveau fonctionnement en réseau (3) développer la recherche scientifique en soins primaires avec des cohortes de patients plus importantes et plus diversifiées afin de formuler des recommandations pratiques pour les médecins généralistes. Pour ce faire, il forme des équipes de médecins au sein de son centre pilote pour leur faire vivre et assimiler pleinement les piliers fondamentaux d'Ipso Santé. Un deuxième centre ouvrira ses portes en 2017.

Cette preuve de concept indispensable et réussie a permis à Ipso Santé de gagner en légitimité au sein de l'écosystème de la santé. Aujourd'hui, Benjamin s'appuie sur cette première unité comme plaque tournante pour aller plus loin dans la réforme du système de soins primaires. Il favorise les collaborations avec d'autres réseaux ou organisations médicales et non médicales afin de cocréer des solutions complémentaires pour cibler les populations qu'il ne peut pas atteindre avec le format du centre urbain. Pour ce faire, Benjamin cocrée des solutions avec d'autres acteurs de la santé ou incube des projets au sein du centre pilote, qui sert de terrain d'expérimentation. Ipso Santé a commencé à incuber un projet de télémédecine reliant médecins et infirmières pour atteindre les patients isolés ou à mobilité réduite ; dans ce sens, Ipso Santé construit également des partenariats avec des crèches et des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes. De plus, Ipso Santé travaille avec une ONG sur une expérimentation visant à concevoir un parcours de soins spécifique pour les migrants avant qu'ils n'aient accès à l'aide médicale d'Etat. De plus, Ipso Santé ouvre ses bonnes pratiques à d'autres centres médicaux ou entrepreneurs, incitant ainsi à des changements dans les centres existants ou à la création de nouveaux centres. Deux entrepreneurs médicaux ainsi qu'une autorité publique locale inspirés par Ipso Santé envisagent déjà d'ouvrir leurs propres centres à Paris et à Lyon, et les autorités sanitaires régionales ont l'habitude d'envoyer des personnes visiter Ipso Santé afin qu'elles s'inspirent avant de lancer un centre médical.

Benjamin s'appuie également sur la légitimité et la crédibilité acquises par Ipso Santé pour jouer un rôle de plaidoyer en influençant l'écosystème, en infiltrant l'enseignement médical et la recherche scientifique. Il tisse des liens avec les autorités de santé publique et les principaux décideurs politiques, tels que les candidats à l'élection présidentielle, afin d'orienter l'investissement médical vers la réforme des soins primaires. Ce pouvoir d'influence dépasse également les frontières de la France, comme le prouve la visite du ministre sud-coréen de la santé dans le premier centre d'Ipso Santé. Benjamin utilise également beaucoup les médias sociaux pour diffuser l'état d'esprit d'Ipso Santé. En outre, Benjamin fait des praticiens d'Ipso Santé de véritables ambassadeurs : en enseignant dans de célèbres universités de médecine françaises telles que l'Université Paris Descartes et en encadrant des étudiants en médecine, ils contribuent à diffuser la vision d'un nouveau type de soins primaires auprès des futurs praticiens, tout en leur donnant les clés pour la mettre en œuvre. Par ailleurs, Ipso Santé publiera en 2017 ses premières publications de recherche dans des médias spécialisés pour toucher et convaincre encore plus de professionnels de santé qu'une réforme profonde des soins primaires est possible et clé pour la médecine de demain.

Afin d'activer un ultime levier pour amplifier son impact, Benjamin introduit également son approche dans une collaboration intersectorielle plus large axée sur l'impact : il participe à la conception, avec 11 autres organisations innovantes en santé et hors santé (dont les organisations des Ashoka Fellows comme Mozaïk RH et Siel Bleu), de nouvelles boîtes à outils permettant aux citoyens d'accéder facilement à un accompagnement multidimensionnel (soins, logement, emploi, formation professionnelle, ...). Cette initiative est déjà soutenue par la Commission européenne.

La personne

Benjamin a grandi entouré d'une famille de médecins parmi ses tantes, ses oncles et, plus tard, sa sœur. Dès son plus jeune âge, Benjamin s'est montré très attaché au respect de l'être humain : encore adolescent, Benjamin s'est engagé dans le CISV - une association qui vise à former des citoyens empathiques et engagés pour un monde pacifique en créant des liens d'amitié profonds entre des enfants de différents pays à travers divers programmes, dont les Villages d'été internationaux pour enfants, qui changent la vie. Il est impliqué dans l'organisation depuis plusieurs années, d'abord en tant que participant à l'âge de 11 ans, puis en passant ses étés comme cuisinier, membre du personnel et enfin directeur de village à l'âge de 20 ans.

Élève brillant, intrigué par le leadership et le développement personnel des gens, Benjamin a étudié à la grande école de commerce HEC Paris. Après avoir obtenu son diplôme, Benjamin a commencé à travailler chez McKinsey en tant que consultant stratégique afin de développer de solides compétences en matière de résolution de problèmes ; à cette époque, il a mené plusieurs missions dans le secteur de la santé où il a observé des méthodes de gestion archaïques entraînant un nombre élevé de burn-out et de démotivation des professionnels de la santé. Tout en considérant que le soin est l'un des plus beaux services que l'on puisse rendre, Benjamin s'est senti profondément concerné par les attitudes et les traitements trop souvent irrespectueux à l'égard des patients et des internes ou jeunes praticiens - une détresse qu'il avait non seulement vécue personnellement en tant que patient, mais dont il avait également été témoin parmi ses proches. Parallèlement, Benjamin a eu une conversation décisive avec sa sœur qui était désabusée quant à ses options de carrière en tant que médecin généraliste (ce qu'elle a toujours voulu faire) parce qu'elle ne trouvait pas d'environnement professionnel épanouissant en France. N'étant pas séduit par un parcours carriériste et s'interrogeant sur le sens et l'utilité sociale de son travail, Benjamin a décidé de démissionner et de lancer sa propre entreprise dans le secteur de la santé.

Après une étude approfondie des défis et des opportunités liés au secteur de la santé, et un court séjour au Harvard Innovation Lab, Benjamin identifie la réforme du secteur des soins primaires comme un levier clé pour provoquer un réel changement de système, et décide d'y concentrer ses efforts, avec l'ambition d'insuffler une culture et des pratiques plus respectueuses de l'être humain. Conscient de la complexité d'entrer et d'être reconnu dans le monde de la santé en France sans être lui-même médecin, Benjamin s'est entouré d'une solide équipe pluridisciplinaire de médecins, d'ingénieurs informatiques et de spécialistes de l'organisation qui constitue aujourd'hui l'une des principales forces d'Ipso Santé.